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La Charge mentale, c’est quoi ?

Dernière mise à jour : 22 mars 2023

Pourquoi elle est source de stress ? Et que faire ?


La charge mentale, c’est penser à tout, et tout le temps. Le travail, les sollicitations incessantes de tous parts, la maison, les enfants, le rendez-vous chez le médecin dont on ne s’occupe pas depuis des mois, la réservation des vacances, et tout ça entrecoupés des notifications perpétuelles des Smartphones.

La charge mentale due au travail à elle seule est souvent assez importante car il arrive que nous y pensions même le week-end ou en vacances.


Il est également prouvé que la charge mentale est plus importante chez les femmes car ce sont souvent (mais pas toujours) elles qui gèrent la maison et les enfants, sans parler des femmes qui élèvent leurs enfants seules.



La charge mentale : un réel stress


Le problème est directement lié à notre époque. Notre cerveau est confronté aujourd’hui à une déferlante d’informations pour laquelle il n’est pas équipé.

Le tourbillon d’informations et de demandes qui nous assaille du matin au soir nous expose de ce fait à une charge mentale écrasante qui peut se traduire par un réel stress.


Nous ne sommes pas égaux face à la charge mentale et au stress. La charge mentale chez une personne anxieuse sera doublée. Le cerveau humain en est la cause. Doués d’une capacité de fiction, nos neurones ont la faculté d’élaborer des scénarios de toutes sortes. La surréaction d’une partie de notre cerveau, dopée d’une imagination foisonnante et d’une anxiété intrinsèquement humaine, peut conduire à une surcharge mentale.


Mais est en cause également, le caractère extrêmement limité de notre mémoire. Cheville ouvrière de nos performances neurologiques, c’est à elle que nous devons la capacité de retenir un code tout juste entendu ou de jongler entre plusieurs nombres pour effectuer un calcul mental.

Fiable et précise, la mémoire a un défaut majeur : son caractère exclusif. Autrement dit, même si notre cerveau est apte à intégrer simultanément une quantité quasi infinie de paramètres, nous nous heurtons à l’une de ses limites physiologiques lorsqu’il s’agit de nous focaliser sur plusieurs tâches ou idées à la fois. Nous pouvons toujours accomplir deux tâches simultanément, mais à condition que l'une des deux tâches soit de routine, qui ne demande aucun effort de concentration, de mémoire et encore moins de réflexion. Il est déconseillé de surcharger son mental à vouloir faire plusieurs choses à la fois, on s'épuise mentalement et physiquement (cf. travaux du Pr. Earl Miller, spécialiste en neurologie au Massachusetts Institute of Technology).


Les signes avant-coureurs de l’hyper stress :


Si la charge mentale apparaît rarement comme un motif de consultation en soi, fatigue, maux de tête ou encore insomnie et irritabilité en sont des signes à ne pas négliger, avant d’arriver à un état d’hyper stress.


Sensation de tête pleine, confusion, fatigue, irritabilité : la charge mentale et le stress qui en découle s’expriment de multiples manières. L’un des premiers symptômes qui aggrave l’état de santé est l’insomnie. Or, les insomnies sont supportables tant qu’elles sont passagères. Mais les troubles du sommeil doivent attirer l’attention lorsqu’ils s’installent dans le temps. Outre la fatigue et les difficultés de concentration qu’il génère, le manque de sommeil nous prive de nos ressources mentales précieuses. Il est indispensable de s’occuper des problèmes de sommeil et ne pas s’habituer aux médicaments addictifs.


Le second signal à prendre en considération relève de l’humeur. Irritabilité, emportement excessif pour des détails, accès de colère : autant de réactions tout sauf anodines lorsqu’elles se généralisent. La colère peut évidemment être justifiée, voire salutaire, en aidant par exemple à s’indigner face à des situations inacceptables. Mais lorsqu’elle devient prédominante et inadéquate au regard des circonstances, elle devient un dysfonctionnement en soi et ses conséquences peuvent être redoutables. À commencer par un éloignement progressif de l’entourage.


La charge mentale est un phénomène éminemment contemporain déterminé par de multiples facteurs. Pour y faire face, il n’y a pas de recette magique, mais la possibilité de remettre en question ses propres fonctionnements.



Devons-nous nous inquiéter pour notre santé physique et mentale ?


Nous inquiéter ne sert à rien, sauf à augmenter davantage notre anxiété qui ajoutera à notre stress. Mais nous devons être vigilant.es à ne pas surcharger notre mentale, et bonne nouvelle, nous avons des moyens pour y parvenir.



Quelques stratégies :


  • L’un des facteurs à améliorer peut être la perception que nous avons de nos propres ressources au regard des demandes auxquelles nous devons faire face. Or, c’est surtout l’impression d’un décalage entre les deux, la sensation de ne pas être à la hauteur, de ne pas y arriver, qui conduit à un stress chronique et prolongé. Et ce d’autant plus que l’on reste envahi par ces préoccupations.


  • Notre capacité à ressasser autant qu’à anticiper d’hypothétiques problèmes inscrit les stress ponctuels du quotidien sur le long terme. Et cela est délétère, et épuisant. Savoir se distraire, s’occuper, adopter une stratégie pour éviter de ressasser : cela peut être des activités simples comme la lecture ou le sport, etc…


  • Prendre de la distance vis à vis des évènements : pas toujours facile mais essayer de réinterpréter objectivement une situation vécue comme éprouvante, et notre propre réaction, pour en considérer les points positifs et les points négatifs.


  • Améliorer son hygiène de vie : choisir de s’exposer ou pas à des situations que l’on sait stressantes ou qui ajoutent à la charge mentale, quand cela est possible, comme par exemple contrôler sa consommation d’écrans, notamment du Smartphone, désactiver les notifications, réduire sa consommation de réseaux sociaux, faire des listes de choses à faire et ainsi décharger son mental, prendre de la distance avec les informations incessantes qui impactent la charge mentale ainsi que l’anxiété, les deux sources de stress.


  • S’aider de son corps : contrôle respiratoire, expression du visage et de la posture, autant de soutiens qui participeront à une meilleure gestion des émotions sur l’instant.


  • La gestion des émotions : futile en apparence, mais d’une réelle puissance pour acquérir une distance sur les événements du quotidien et leur impact sur la santé. Nous avons l’aptitude mentale pour gérer nos émotions et améliorer notre capacité de récupération après un stress.


  • Travailler la confiance en soi et en ses capacités






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